En application des articles 1792 du Code civil et L. 242-1 du Code des assurances, l’assurance dommages ouvrage (DO) garantit notamment les dommages qui, affectant l’ouvrage dans un de ses éléments constitutifs ou l’un de ses éléments d’équipement, le rendent impropre à sa destination dans les dix ans après la réception. Viole ces dispositions la cour d’appel qui, pour rejeter la demande, retient que le risque pour la santé et la sécurité des occupants résultant de l’absence de raccordement des évents ne s’était pas concrétisé à la date de l’expertise. Ce, alors qu’elle avait constaté que selon l’expert, ce défaut de raccordement provoquait des odeurs nauséabondes présentant un danger pour la santé des personnes, de sorte que le risque sanitaire lié aux nuisances olfactives rendait, en lui-même, l’ouvrage impropre à sa destination durant le délai d’épreuve.